bail me, bail me out [Cassis et Alexei ENFIN]

Apprendre à gérer sa colère pourrait être un bon plan, c’est ce que pense Cassis alors qu’on le fait rentrer dans le poste de police — encore.

Il s’est battu, pour changer, et honnêtement il ne se souvient même plus pourquoi et qu’est-ce que ça changerait au final ? Probablement pas grand chose. Qu’importe, il est habitué à se retrouver au poste, tellement que c’est presque si Michel, le mec qui s’occupe de l’accueil ne le salue pas d’un signe de la main — il est plutôt sympa Michel.

Cassis est tenté de se tourner vers l’officier qui l’escorte pour lui dire qu’il connait le chemin vers la cellule et qu’il peut y aller tout seul, mais il se dit que, comme le flic à l’air d’être nouveau — suffisamment pour que Cassis ne le reconnaisse pas, du moins, il ferait mieux de faire profil bas.

« Est-ce que vous pensez que je pourrais rentrer chez moi vite ? Non parce que j’ai cours demain matin vous comprenez et dans le fond j’ai trop rien fait de mal, je me suis juste trouvé pris dans la bagarre sans avoir rien demandé pour une fois. »

Il ment sauf sur le dernier point, il s’était vraiment retrouvé impliqué contre son gré et certes, il avait fini par prendre part à la bagarre mais juste parce qu’on l’avait frappé en premier en plus de lui avoir fait renversé son verre — impardonnable.

« Non vraiment, je pense que tout le monde vous dira pareil. C’est plutôt rare que ce ne soit pas moi qui commence les bagarres. »

Théoriquement il n’a pas à en être fier vu qu’il admets créer pas mal de soucis mais ce qui compte c’est qu’il est innocent sur ce coup là et honnêtement flemme de passer la nuit en cellule quand il n’a rien a y faire.

Ça prend du temps — trop — mais on finit par ouvrir la porte de sa cellule, et par on, je veux dire Michel. Le vieil homme sourit a Cassis et l’adolescent le remercie d’un sourire, sûrement qu’il a plaidé sa cause au prés de son collègue pour qu’on le laisse sortir rapidement.

« Tu sais comment ça se passe, mon garçon, j’appelle tes parents pour qu’ils viennent te chercher et éviter que tu te crée des ennuis en rentrant à la maison ? »

Parce que oui, apparement, il n’est pas assez grand pour rentrer seul… Cassis soupire en pensant au savon qu’il allait se prendre par ses parents quand ils seraient réveillés au milieu de la nuit — encore une fois — par la police.

« Appelle Alexei. Alexei Visselieff » il est certain d’avoir estropié le nom de famille de son ami. « Il est dans mes contacts favoris, tu connais le code de mon téléphone depuis le temps, j’imagine. »

Et il aurait pu demander à ce qu’on appelle Colombe mais vraiment, flemme de devoir supporter ses airs dramatiques tout de suite, Cassis est trop fatigué pour ça.

note:

Il était tard quand son téléphone sonna. Enfin tard- tard dans le sens ou ce n'était pas une heure ou Alexei penserait ressortir en tout cas, surtout pas en milieu de semaine. Il était tranquillement installé devant la télé avec son père, devant une série policière qu'ils appréciaient voir ensemble. Il se redressa et se pencha en avant pour attraper son portable sur la table basse et fronça les sourcils quand il vit le prénom Cassis apparaître sur l'écran. A cette heure là ce n'était jamais bon signe. Il soupira avant de décrocher. « Allô Cassis ? Ah non Michel, bonsoir. Comment tu vas ? Bien ça va, Hm hm encore ? Oui d'accord j'arrive le plus rapidement possible. Merci de m'avoir appelé. » Il raccrocha et se pinça l'arrête du nez de désespoir.

Il se leva du canapé, remerciait il ne savait quel dieu d'être encore habillé et se tourna vers son père. « Je vais chercher Cassis au commissariat, je rentrerai sans doute tard ou peut être je resterai la bas ça dépendra de son état. » Puis il donna un rapide baiser sur la joue de son père avant de d'attraper son sac et ses clefs pour partir. Il ne prit même pas le temps d'attacher sa longue chevelure avant de se précipiter vers la sortie.

Alex était relativement calme à l'extérieur pour l'instant, mais à l'intérieur il était déjà mort d'inquiétude. Il espérait vraiment que Cassis allait bien et qu'il n'était pas trop blessé. Parce que la question est ce qu'il est blessé ou pas n'avait même pas besoin d'être posée, bien sur qu'il l'était, il l'était toujours. « Quel idiot. » Ce n'était pas la première fois qu'il allait le récupérer blessé au poste et il détestait quand ça arrivait. En fait Alexei détestait quand Cassis se battait tout court. Il détestait le voir blessé, ça faisait battre son cœur d'inquiétude et il avait l'impression de perdre la raison.

Il arriva rapidement au commissariat, garant sa voiture et s'empressa de passer les portes du poste pour trouver un Cassis assit sur les chaises d'attente en face de l'accueil.

« Cassis ! » Il ne perdit pas une seconde pour se retrouver à ses côtés, ses cheveux battant dans son dos. « Est ce que ça va ? Tu es blessé ? Tu as mal quelque part ? » Alexei aurait aimé pouvoir se mettre en colère et lui remonter les bretelles mais tout ce qu'il pouvait faire était s'inquiéter pour lui quand il le voyait dans cet état. Puis il en fallait tellement pour le mettre en colère... Il laissera se rôle à Colombe, Alex savait qu'il lui fera parfaitement la leçon. « Dis moi que tout va bien. » Il demandera plus tard ce qu'il s'était passé pour l'instant il avait besoin d'être rassuré.

Alexei ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter. Il regarda Cassis de long en large pour voir si il pouvait déjà repérer quelques blessures. Il a vu un peu de sang sur ses mains, une lèvre fendue et sans doute quelques bleus mais rien d’insurmontable. Il attendait d'être à la maison pour vérifier ses côtes et si il n'avait pas pris de coup à la tête. Alexei s'inquiétait trop ? Sans doute mais encore une fois il ne pouvait pas s'en empêcher. Il avait même demander à ce que Cassis garde une trousse de secours permanente chez lui pour qu'il puisse l'utiliser chez lui quand il doit le soigner.

« J'arrêterai de paniquer quand je ne recevrai plus ce genre d'appel Cassis. » Alex fit la moue et il a deux doigts de croiser ses bras sur son torse. Ce n'était pas sa faute si il paniquait ok, c'était la faute de Cassis !

Il se sent un peu mieux quand il voit le sourire de Cassis et qu'il lui assure qu'il va bien. Il ne peut retenir ses lèvres de sourire à son tour pour répondre au sien. « Allez je te ramène et il est hors de question que tu conduises dans cet état ! » Non mais oh. Il détestait peut être conduire, surtout de nuit, mais il ne le laissera pas prendre le volant alors qu'il était blessé. Il essaya de froncer les sourcils pour montrer qu'il n'était pas content de l'inconscience de cette proposition mais sachez que ça ne marchait pas vraiment, ça le rendait plus adorable qu'autre chose.

Avant de demander à Cassis de se lever il se tourna vers Michel pour le remercier une nouvelle fois. « Merci encore d'avoir pris soin de lui et désolé pour le dérangement. Bonne fin de nuit Michel. » Il pourrait presque lui dire à bientôt mais il ne voulait pas non plus porter l’œil.

Il tendit sa main à Cassis pour l'aider à se relever. « Tu as besoin d'aide pour marcher ? Tu n'as pas besoin d'aller à l'hôpital pas vrai ? » Ok il en faisait peut être un peu trop et alors.

Alexei lui lança un regard dubitatif quand Cassis lui dit qu'il était parfaitement capable de conduire -meme à la Takuya Eguchi- et même si c'était vrai, Alexei ne prendrait jamais le risque, pas avant qu'il l'examine en tout cas. Il rougit violemment à la suite de sa phrase et se mit à bafouiller « Qu'est ce que tu racontes comme bêtises- je suis pas adorable. Prend moi au sérieux s'il te plaît ! » Il se retient fort de faire une nouvelle moue contrariée mais échoua en beauté. Mouais sur le crédibilité en repassera mais écoutez il était naturellement comme ça.

Il sourit quand il sentit le bras de Cassis venir s'enrouler autour de ses épaules. Il aimait bien ça. Il se sentait bien comme ça, en sécurité. « Tu n'as pas tort. » Il leva les yeux vers Cassis, qui était quand même bien plus grand que lui, pour y chercher le moindre signe de douleur sur son visage mais ça avait l'air de vraiment aller alors Alex permit de se détendre un peu, juste un peu. Il lui était déjà revenu bien plus amoché que ça. Du coup il ne savait pas si il devait être rassuré ou désespéré. Il préfère être rassuré. Encore une fois il laissera le côté désespéré à Colombe.

Ils allèrent tout les deux jusqu'à la voiture et il abandonna à contre cœur la chaleur de Cassis contre lui. Alexei s'installa au volant et cette fois ci prit le temps d'attacher ses cheveux en couette mi-basse. Il démarra et s'engagea sur la route. « Tu m'as vraiment fait peur дура (imbécile). Qu'est ce qu'il s'est passé encore ? »